Le Nord Lointain
Pendant quatorze mois, Anne a voyagé à travers le Canada. Elle n'avait pas de trajet défini. Au fil des rencontres et des conseils de ses hôtes canadiens, elle est allée progressivement vers l'ouest du pays et puis finalement vers le Grand Nord.
« J'ai vécu presque deux mois au Yukon. J'étais aide musher. J'ai côtoyé les chiens de traîneau avec lesquels je suis partie en randonnée. »
Ses photographies sont l'expression brute de ses premières impressions vécues là-haut. « Tout était nouveau pour moi : la vie avec les chiens, l'isolement des communautés, la proximité avec le sauvage. »
C'est en rentrant en France que les Photos d'Anne trouvent un écho avec l’œuvre de Jack London, avec sa propre expérience d'orpailleur.
Vers un monde sauvage
En s'inspirant de souvenirs ramenés du voyage d'Anne au Yukon, Béatrice a imaginé un atelier participatif de création de mocassins amérindiens. Par la parabole du mocassin, Béatrice propose d'aller sur les pas de Jack London au Yukon où il a été orpailleur. Les mocassins sont conçus avec les photos d'Anne qui retracent le trajet de Buck entre le Sud et le Grand Nord au début de L'Appel de la Forêt. Béatrice permet aux photographies d’acquérir trois nouvelles fonctions. Elles deviennent des motifs répétés comme les trames des tissus. Elles sont transformées par les participants à l'atelier en des objets manipulables.
Le temps de l'atelier est l'occasion pour ses participants de passer un moment avec Anne, ravie de raconter ses histoires de voyage. On s'assoie ensemble, au sol, sur ce tissu blanc comme neige, comme autour d'un feu. Le temps de la fabrication du mocassin offre une parenthèse de partage intimiste et de concentration commune vers l'imaginaire du grand Nord. Cet atelier suspend le temps, bien au delà des images, comme dans les œuvres de Jack London.
Retrouvez un article sur le blog d'Anne à propos de notre travail:
J'expose en septembre | Dialogue avec Jack London * Tisane du Soir
Mon voyage au Canada résonne toujours dans ma vie. Un peu plus de trois ans après être rentrée de quatorze mois de vadrouille canadienne, j'expose de nouveau mes photos. Ce sera la deuxième fo...
http://tisanedusoir.fr/jexpose-septembre-dialogue-jack-london/
2016, école maternelle des Mésanges (5ème projet), 200 enfants de la petite à la grande section en collaboration avec une dizaine d'élèves de SEGPA du collège Maurice Jaubert, Nice, Alpes-Maritimes, France.
Recherches graphiques menées par les professeurs sur les origines
Taking Risks est une exposition accueillie par la Maison André de Gouveia (maison du Portugal) à la Cité Universitaire de Paris.
Une sculpture flotte vers un panneau de marbre installé dans les années 60 sur un mur de la salle polyvalente. C’est un bas-relief en marbre qui représente les découvertes portugaises des 15ème et 17ème siècle. La performance est une visite guidée sur l’histoire du lieu qui est profondément liée à l’histoire politique du Portugal. Les artistes incarnent un agent de sécurité/montagnard bavarois, un visiteur/pécheur portugais et un guide/pierrot de Binche. A un moment, l’agent de sécurité ouvre une porte et les trois personnages précèdent le public dans une grande pièce sombre. Une source de lumière provient de frigos ouverts. Le guide explique qu’il y avait là un amphithéâtre, détruit en 2000. Une courte dispute éclate. Une fois le calme revenu les acteurs vont chercher des glaçons et en donnent un à chaque spectateur.
Béatrice et Carlo vous attendent au détour des rues du centre historique de Côme autour d'une table jeudi 19 juillet de 15h à tard dans la nuit. Là, vous pourrez créer des costumes, des pompons et autres accessoires avec l'aide des matériaux mis à dispositions. Ces créations pourrons vous servir dans un second temps où la table deviendra une scène. Vous serez invités à jouer un extrait d'une pièce de théâtre que vous pourrez choisir dans les livres disponibles.
Les oooOOO!?! sont un duo folk né en 2012 à Côme de la collaboration avec l'artiste italien Carlo Spiga qui unit les suggestions offertes par le paysage et son ambiance aux éléments de réflexion sur le paysage, la construction d'une tradition (inspiré par le phénomène appelé le culte du cargo) et l'espace public.
Du bruit des hydravions qui ne cessent de survoler le lac de Côme est née "vingt-cinq kilomètres à pied", une chanson basée sur la structure du chant du bourdonnement des avions et l'union entre une comptine française et le répertoire pour Launeddas (instrument à vent sarde).
L'avion comme fétiche et l'accumulation d'objets trouvés autour du lac ont façonné le costume.
Gli oooOOO!?! sono un duo folk nato a Como dalla collaborazione con l’artista francese Beatrice Bailet che unisce suggestioni date dal paesaggio ad elementi del proprio background, con elementi di riflessione sul paesaggio, costruzione della tradizione (suggestioni dal fenomeno del cargo cult) e spazio pubblico.
Dal ronzio degli idrovolanti, che continuamente sorvolano il lago, è nata “vingt-cinq kilomètres à pied”, basata sulla struttura del canto a bordone è l’unione tra una filastrocca francese e il repertorio per Launeddas(strumento a fiato sardo).
L’aereo come feticcio, e il continuo accumularsi dei detriti sulle sponde del lago ha dato forma al costume.
The oooOOO!?! are a folk duo born in Como from the collaboration with the Italian artist Carlo Spiga that combines suggestions from the landscape and elements of our personal background, with a reflection on the landscape, construction of a tradition (suggestions form the cargo cult fenomena) and public space.
From the humming of the airplanes that continuously fly over the lake it take form “vingt-cinq kilomètre à pied”, song based on the structure of the drone singing is the combination of a French nursery rhyme with the repertoire of the Sardinian woodwind instrument, Launeddas.
The airplane as a fetish and the massive piling of the garbage in the lake shore gave the form of the costumes.
Le mégaphone retransmet les bruits d'hydravions et la mélodie jouée à la launeddas.
crédit photo © Luca Bianco
Avec Greg Esser, Miguel Palma et Matteo Rubbi.
Pizza géante avec la forme de l'état de l'Arizona aux Etats-Unis, dont les ingrédients servent de repères géographiques.
Cela se passe chez Greg, Damian nous a fabriqué une belle grille et des amis participeront à la préparation de la pizza et à sa dégustation.
C'est parti pour 3 heures de préparation pour la pâte...
Voici la belle grille en forme d'Arizona
Petit essai...
... concluant !
Deux cuissons seront nécessaires...
Tout le monde est très excité, sans doute par la faim !!!
Et la voilà !
Mmmmh, elle est SUC-CU-LEN-TE !!!
Chaque premier vendredi du mois, le centre ville de Phoenix se noircit de monde.
Phoenix est la capitale de l'Arizona aux Etats-Unis. C'est une ville aux dimensions exceptionelles: une densité de 1084 hab./km2 sur une superficie de 1334,1 km2 (Paris: 21196 hab./km2 pour 105,4 km2!). Elle est construite dans le désert Sonora ce qui lui a permit une extension sans limites. Ce fait offre une bonne qualité de vie, avec jardin privatif pour chacun, mais empêche les moments de rencontres qu'offre une ville aux dimensions de l'homme. A Phoenix, pas question de marcher ou d'emprunter les rares transports en commun, il faut prendre sa voiture pour le moindre déplacement.
C'est pour cela que l'évènement du premier vendredi du mois est un grand succès: dans le quartier des artistes du centre-ville, un marché d'artisanat prend place en soirée , permettant aux galeries d'art de rester ouvertes, aux camions de nourriture de se regrouper, aux musiciens de jouer dans la rue...
C'est dans ce contexte que j'ai proposé un atelier de confection de couronne. Chaque personnes était libre de s'arrêter et de fabriquer une couronne avec le matériel de récupération qui était disponible (papier, autocollants, images, stylos, ...)
You may have seen the earlier post on this blog about “Magic Fridays” at the Museum. They are the brainchild of visiting artist-in-residence Matteo Rubbi, from Bergamo, Italy, and his girlfriend, French artist Béatrice Bailet, both of whom have shared their fine cooking and their insights with the Museum staff and lucky visitors at several congenial potlucks served in the Museum lobby.
Earlier this month, “Magic Friday” coincided Epiphany (Jan. 6), and for the occasion, Béatrice made a galette des rois, or “king cake.” This delicious confection — thin layers of pastry with a frangipane center — contained two dried beans, and the finders of those beans each received a paper crown, and became king for the day.
That evening, which was also First Friday on downtown Phoenix’s Roosevelt Row, Matteo and Béatrice took the tradition to the streets, making paper crowns with passersby outside the house in which the two artists had been staying.
Béatrice wrote a blog post about the event, which is on her blog:
http://beatricebailet.over-blog.com/article-c-r-o-w-n-96645968.html
And here is our own rough translation of Beatrice’s post, which was originally in French. Merci, Béatrice!
Every First Friday of the month, the center of Phoenix is swarmed by people.
Phoenix is the capital of Arizona, in the United States. It’s a city of extraordinary dimensions, with a density of 1,084 inhabitants/km2, and an overall surface area of 1334,1 km2 (Paris: 21,196 inhabitants/km2 for 105,4 km2!) It’s built in the Sonoran Desert, which allows it to expand without limits. This fact means there’s a good quality of life, with a private garden for everyone, but prevents those moments of meeting that occur in a city built on a human scale. In Phoenix, you don’t walk or borrow the rare shared mode of transportation. You have to take your car, even for short trips.
That’s why First Fridays are such a big success: In the arts neighborhood in downtown Phoenix, a kind of art market takes place in the evening, allowing the art galleries to stay open, the food trucks to gather, and musicians to play in the street.
It’s within this context that I suggested a crown-making workshop. Everybody was free to stop and make a crown with the salvaged materials we had available (paper, stickers, images, pens…)
(http://asuartmuseum.wordpress.com/2012/01/26/)
A l'occasion de l'exposition Les Quatre Cavaliers (2011-2071) à Nice, j'ai défilé, accompagnée d'un groupe de volontaires, dans le centre de la ville. Chaque participant a décoré un cheval en carton, puis l'a porté à travers les rues jusqu'à arriver sur le lieu de l'exposition où le vernissage avait commencé.
L'iselp (Institut supérieur pour l'étude du langage plastique) à Bruxelles s'agrandit. Un de ses bâtiments est rénové pour accueillir des bureaux, le centre de documentation et un nouvel espace d'exposition. L'exposition collective Célébration(s) permet de fêter cet évènement du 23 septembre au 17 décembre 2011. J'ai recouvert de papier cadeaux les cartons de déménagement que les employés ont utilisé pour déplacer leur matériel. Les cartons vidés sont présentés dans l'exposition.
Vues de l'exposition
Utilisation des cartons lors du déménagement
Collaboration avec Matteo Rubbi
Nous avons transformé et décoré un radeau (chambres à air de camion sous planches de bois) pour naviguer entre deux villes du Piémont en Italie, Casale Montferrato et Frassineto Po. Nous avons
voyagé 3 heures sur le Po avec Aldo, expert du fleuve et des radeaux.
Le radeau a été installé à Frassineto Po à notre arrivée, au Cortile Palazzo Gonzaga. Il était visible jusqu'au 2 octobre dans le cadre de l'exposition collective dans l'espace public Par coii bsogna semna/Chi semina raccoglie/You reap what you sow/On sème se que l'on récolte en 2011.
“Sentendo voci e rumori sono scesa dal castello e mi sono messa dietro un gruppo di persone accalcate agli
argini di pietra del fiume. Erano intente ad osservare una strana gara. C'erano delle piccole zattere con sopra ragazzi in costume. C'era un sole di piombo quella domenica nel cielo. Ho fatto
un po' di foto. Il gioco era quello di superare il breve pendio precedente l'arrivo il più velocemente possibile e in modo abile ed elegante. Eravamo tutti lì a vedere la fatica dei ragazzi per
spingerle: dopo dieci ore di navigazione sotto un caldo infernale, vincere significava vivere uno speciale momento di gloria. Tutte le zattere erano di legno e decorate con grande fantasia e
colori brillantissimi. I partecipanti erano vestiti secondo il carattere e il tema della propria barca: c'erano un drago, strane automobili, una carrozza, un carro armato, sticker, una bocca a
cerniera sputante acqua e una piccola giostra di cavalli. Questa gara, scandita dal lento scorrere dell'acqua, si è conclusa sotto gli occhi di decine e decine di curiosi e ammiratori, che
aspettavano da tempo l'arrivo della piccola e festosa flotta.”
Questo il testo evocativo di Beatrice Bailet sul lavoro che sta eseguendo in collaborazione con Matteo Rubbi.
I due artisti, arrivati il 2 settembre a Frassineto Po, stanno lavorando sulla customizzazione di una zattera da loro ri-nominata Estate Indiana.
La zattera appartiene a Aldo Nalin ed a Massimo Demagistris. I due ogni anno compiono un tragitto sul Po coinvolgendo anche altri possessori di zattere ed i loro mezzi, Aldo ha cominciato nel 1980. Con loro abbiamo fatto un test-ground ad agosto. Partendo da Casale Monferrato abbiamo navigato io Po fino a Pieve del Cairo, per compiere questi 30km abbiamo impiegato 10 ore, infatti una zattera sul Po viaggia a circa 3 km all'ora.
In occasione dell'inaugurazione i due artisti partiranno da Casale Monferrato per poi attraccare sul Po all'altezza di Frassineto, da qui la zattera verrà trasportata su un carro fino al Cortile di Palazzo Gonzaga dove resterà in esposizione fino al 2 ottobre acquisendo carattere di gioco.
2011, Acrylique sur bois, 250 x 180 cm
Comme partout, la ville de Laval va être le décor, durant l’été, d’une exposition d’art contemporain dans ses lieux patrimoniaux. Laval, sera également l’apparat de
belles photos de familles en vacances et de jeunes mariés confiants traînant familles et amis.
La Promenade d’Anne d’Alègre est un site simple et beau, vert et gris. La comtesse repose non loin, elle donna son cœur à Guy XIX de Laval un jour de septembre 1585.
Aujourd’hui, l’urne en plomb en forme de cœur qui était posée sur son cercueil, exhumé en 1987, est vide.
Des personnages vêtus de noir entourent la mariée en blanc dans la peinture du Douanier Rousseau, La Noce, de 1905. Leurs visages ont de drôles d’expressions. Si on
les retirés pour y mettre les nôtres? On pourrait faire une photo cocasse, plus colorée, plus vivante.
Lâcher de ballons, 30 juin 2011, promenade Anne d'Alègre, Laval, France.
Ce lâcher de ballons a été préparé à l’occasion du vernissage de l’exposition Sur Places, organisée par l’association
Emporte-pièces à Laval en France
Les cinquante-quatre ballons gonflés à l’hélium ont été remis aux visiteurs qui ont attendu un signal pour les lâcher. À chaque ballon était suspendue une carte
postale unique dessinée par vingt personnes, artistes ou non. Ils ont répondu à l’appel à participation à exprimer des visions de l’amour, du mariage et autres chabadabada.
L’adresse de retour inscrite au dos de la carte est celle de la mairie de Laval, à l’intention de Mme Anne d’Alègre.
Sandra Aubry et Sébastien Bourg
La passion, selon Va et vient
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Béatrice Bailet
Love, love, Matteo Matteo Big What is love? On a bench
love Balloon Beard
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Julie Baudrimont
Migration Fanfare Elévation Lyrisme
Chats-sis Dendron Parafine Valentino
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David Beutier
Question : Que Love 2011 ou Vous avez aimé
mettre dans ma trousse le mariage, vous adorerez le divorce
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Benjamin Charles
600 points
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Mathieu Dufois
The end
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Camille Durand
Mariage Alliances La nuit de noce Something I'm not New life
very sure about but
The ring
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François Durand
Cliché couleur Marie moi Dans tes rêves
1. Coloriez en rouge la zone de réception du ballon
2. Coloriez en jaune zones adjacentes
3. Coloriez chaque couronne supplémentaire d'une couleur différente
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Nikolas Fouré
Couple Fallen in La mariée mise Maîtresse Oui Vierge
love à nue...
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Nicolas Gazeau
All you need is love
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Griese Isa
&there4 (L) <(")
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Jean Le Peltier
Flap flap La baleine qui fait Le bonhomme Le monsieur L'oiseau
qui Un moineau
la
folle au tambour dit qu'il est
dit salut qui s'est perdu
d'accord
Un Flamand rose en vacances
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Odile Maarek
Anne et Guy L'urne
1585
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Hélène Moreau
Sun is my enemy
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Nicolas Muller
Principe d'équivalence : multiples rectangles sur différents fonds = pyramide = tunnel
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Charlène Mur
Pierrot
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Matteo Rubbi
Béatrice Love and hapiness in Venezia
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Agnès Simon
Le circuit de la fleur jaune
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Guillaume Vieira
2 heures de concentration sur l'amour
Performance de Roman Ondák lors de l'exposition The Other Tradition au Wiels, Bruxelles, du 26.02 au 01.05.2011, Curatrice : Elena Filipovic
La contribution de Roman Ondák à The Other Tradition est peut-être l’œuvre la plus connue de l’artiste. Originellement montrée au Kunstverein à Cologne et
par la suite à la Tate, où elle fait désormais partie de la collection permanente, Good Feelings in Good Times (2003) consiste en une situation temporairement mise en scène dans laquelle des
personnes (minimum 6) doivent former une file d’attente à l’extérieur de l’institution artistique pour une période donnée durant toute la durée de l’exposition. Le résultat est à la fois
parfaitement banal et extraordinaire : une file de personnes rappelle le signe le plus ordinaire et frustrant de la vie moderne et, simultanément, sème le doute et signale l’attente de quelque
chose.
Même si Good Feelings in Good Times fait appel aux souvenirs d’Ondák, à savoir des files devant les magasins de sa Slovaquie natale durant l’ère communiste,
l’artiste souligne que la visualisation de la file d’attente est également l'objet d'une censure visuelle : dans la presse de l’ancien Bloc de l’Est, les représentations de files d’attente
locales étaient censurées et remplacées par celles du capitalisme occidental, représentant les personnes sans-emploi ou sans-abri attendant leur soupe gratuite.
La reconstitution d’une file d'attente devant une institution artistique occidentale recrée donc cette manipulation tout en produisant un commentaire critique sur
la production d’histoire. Simultanément, par les moyens les plus simples – quelques personnes restant debout à ne rien faire – l’artiste crée, quotidiennement, un acte de critique
institutionnelle, en déplaçant l’idée de la file d’attente typique d’un supermarché ou du bureau de poste, devant la porte d’une institution artistique.
La performance était visible aux horaires suivants:
Mer: 11.30 - 12
Jeu: 12 - 12.30
Ven: 12.30 - 13
Sam: 13 - 13.30
Dim: 14.30 - 15
Roman Ondák's Good Feelings in Good Times, 2003
The slippage between reality and fiction when seen through the lens of memory, the temporal inertia that accompanies anticipation, the potential for the recurrence of the past or even the future in the present: these are the intangible materials of so much of Roman Ondák’s (b. 1966, Slovakia) work. The use of these “materials” arguably emerges from and respond to the transformations of the political, economic, and cultural conditions of Eastern Europe in the wake of the end of communism. It is the context in which the artist came of age and, while he rarely refers to these conditions in any direct or explicit way, they are the foundation from which his work is best understood. His resultant varied oeuvre, including drawings, films, performance pieces, and installations, extend the vital legacy of Eastern European conceptual art practices, using everyday rituals and modest means to point to the space between art and everyday life, the private and the public, and the personal and the political or institutional.
Good Feelings in Good Times (2003), Ondák's contribution to The Other Tradition is perhaps the artist’s best known work. Originally shown at the Kunstverein in Cologne, and subsequently at the Tate, where it has become part of their permanent collection, it consists of a temporarily staged situation in which people (a minimum of six) are asked to form a queue outside the art institution for a fixed duration throughout the run of an exhibition. The result is at once utterly banal and totally extraordinary (after all, a queue of people remains the most frustratingly ordinary sign of modern life and yet, it invariably also leaves doubt that it signals an expectation for something—perhaps worth waiting for?). An avatar of anticipation, the queue has multiple meanings as a form. Even if Good Feelings in Good Times recalls Ondák’s memories of lines in front of shops in his native Slovakia during the communist era, the artist points out that the visualization of the queue was for a long time precisely the site of visual policing: in the press available in the former Eastern Bloc, depictions of local queues were censored, replaced in abundance with those from the West picturing capitalism’s unemployed in line or homeless waiting for their free soup. Ondak’s own reenactment of a line in front of Western art institutions thus slyly re-‐enacts these manipulations while commenting critically on the production of history. There is flip side too: through the simplest of means— some people standing around—the artist creates a spontaneous act of institutional critique, daily, by displacing the idea of a typical supermarket (or post office, or administrative office…) queue to the front door of an art institution.
2011, 16 exemplaires, divers matériaux
Les boîtes Party Kit ont été développées lors de ma résidence de deux mois à la Plate-Forme de Dunkerque. Le soir de l'ouverture d'atelier (B. goes to Dunkerque), un mots-croisés était proposé aux visiteurs. Les 16 premières personnes qui ont trouvé les deux mots cachés dans le mots-croisés se sont vues offrir un Party Kit.
Exposition organisée par Béatrice Bailet en collaboration avec le comité de la Galerie Vertige, Bruxelles
La Galerie Vertige est un lieu unique, particulier, un pont entre l’univers psychiatrique et le monde extérieur, une passerelle entre différents types de création artistique.
Située au cœur du C.R.I.T. — centre de réadaptation psychosociale — et librement accessible au public, la galerie est entièrement gérée par un groupe d’usagers, soutenu par un socio-thérapeute et un professionnel de la scène artistique. On appelle cet atelier le Comité Galerie.
Ce projet consiste en l'organisation d'une fête déguisée en lieu et place du vernissage de l'exposition Bal Masqué ohé ohé. En utilisant pour prétexte de départ le thème de la commedia dell'arte, nous avons fabriqué des costumes et des accessoires, avec du matériel de récupération, pour permettre aux organisateurs et aux spectateurs de se déguiser. La salle a été décorée avec des guirlandes, des confettis et autres serpentins et des gélatines de couleurs ont été installées sur les éclairages. Des affiches et cartes postales corrélatives au déguisement étaient accrochées aux murs de l'espace d'exposition. L'ambiance musicale a été créer pour l'occasion par des participants aux Radioclash. Ils ont associé des morceaux sur l'idée du bal masqué.
En octobre 2010, j’ai suivi trois semaines les étudiants des Beaux-arts d’Angoulême pendant leurs premiers jours dans l’école et dans la ville. Je suis allée en classe avec eux et j’étais conviée
aux sorties extra-scolaires.
Avec la participation des élèves, j’ai présenté lors de l’exposition collective Ex Vocare un ensemble de dessins et de textes résultants de cette expérience. Ils dépeignent des faits liés à la
rentrée des classes et à la rencontre des nouveaux étudiants. Les textes sont des citations ou extraits de citations de dictionnaires et de paroles d’élèves, d’enseignants, de philosophes et
d’artistes.
Une vidéo a aussi été réalisé par deux étudiantes, Elena Guerin et Marjorie Goalard, avec la complicité de leurs collègues de 1ère année des Beaux-arts. Cliquer ici pour la découvrir
Affiche arc-en-ciel de seconde main sur laquelle des lettres transfert ont été appliqué pour composer le poème de Jacques Prévert, L'école des Beaux-arts, issu du recueil Paroles, 1946
Cliquer sur les images pour les agrandir
Confiée à différents acteurs de la jeune création, la programmation des Rendez-vous du Forum alterne des "sessions" inventées librement par les artistes et
commissaires, ainsi que et des explorations des Collections et des archives audiovisuelles du Centre Pompidou, intitulées "Voir/Revoir".
BLANCHE-NEIGE, LE BANQUET
UNE PROPOSITION DE CATHERINE BAŸ
Un banquet avec une quinzaine de "Blanche-Neige"
Lancé en 2002, le projet prend la forme d'un étrange Banquet auquel prennent part durant sept jours une quinzaine de "Blanche-Neige". Des artistes et des
personnalités sont invités à partager la table des "Blanche-Neige", provoquant des connexions entre des univers fort différents. L'enjeu de ce banquet est de confronter ces univers à la mémoire
du Centre Pompidou, ouvert à la création en devenir mais dont l'histoire et l'architecture sont déjà dans nos mémoires.
Avec les artistes
Laurent Friquet, Pascal Lièvre, Tsuneko Taniuchi, Pauline Colonna d'Istria et Florian Gaité, Azzedine Saleck, Le journaliste, Christoph Hefti, Le Grand Bizarre,
Carole Douillard, Lindaboie, Lea Zitrone, Thierry Mouillé, Robert Kluijver
Biographie
Chorégraphe et metteur en scène, Catherine Baÿ a fait des études de théâtre, de danse et d'ethnologie. De 1987 à 1994, elle orchestre des performances et évènements
dans différents types d'espaces : piscines, boîtes de nuit, friches industrielles, galeries d'art. Elle collabore avec des artistes de différents champs d'expression : plasticiens, architectes,
acteurs-danseurs… Depuis 1994, elle développe un travail sur les codes de représentation à travers différents types de projets, dont le projet "Blanche-Neige", personnage de conte populaire
devenu objet de consommation. Parallèlement à ses créations, Catherine Baÿ dirige artistiquement et coproduit plusieurs structures qui sont des plateformes d'échange et de création permettant de
s'interroger sur le dynamisme possible entre production, diffusion et création.
Le Banquet (extrait du texte de Florian Gaité)
En plein cœur du Centre Pompidou, un groupe de « Blanche-Neige » dresse la table d'un improbable banquet et convie son public à troubler les règles ordinaires de la
réception, tant domestique qu'esthétique. La subversion de l'espace culturel fait de l'événement un moment de transgression au cours duquel les codes habituels se répandent en confettis. Icônes
appropriables par tout un chacun, les « Blanche-Neige » malléables font d'emblée signe vers une consommation généralisée des images et de la culture. Au sein du musée, conservatoire des
représentations collectives, s'envisagent toutes sortes de variations sur un même thème : la création incessante d'une mémoire fédérative, qui se partage comme un moment de réjouissances. Entre
fête des fous et party mondaine dégrippée, le banquet revitalise les mécanismes de la convivialité en se jouant des lieux institutionnels de célébration.
Chaque manifestation surgit alors dans ce terrain vague pour former un cortège absurde qui parade allègrement, dessinant un espace de liberté soustrait aux lois de
la convention hospitalière. La pantomime des « Blanche-Neige », ni danse chorégraphiée, ni théâtre improvisé, les fait évoluer sur une scène ouverte et mouvante, où l'imprévu rythme la cadence.
Ce langage apparemment insensé des corps, cette gestuelle qui fait vivre la différence à même la répétition, dérange les automatismes et ravive les potentialités créatrices du groupe. Dans cet
espace de non-droit, dont les repères désorientent plus qu'ils ne conduisent, le masque fait office d'identité éphémère.
Le déguisement, qui délaye les formes reconnaissables, récrée en même temps qu'il inquiète : comment se distribuent les rôles ? A quel jeu prend-on part ? … Cour des
miracles ou palais des illusions, cette architecture semble transformer tous ses éléments pour produire un spectacle-performance qui prend forme dans le présent du Playtime, du temps
avec lequel on joue. Si la temporalité s'y épuise presque, ce n'est que pour mieux laisser la vitalité s'exalter, pour faire du flux du hasard et des rencontres incongrues un mode d'existence
viable ici et maintenant. Le débordement dionysiaque, comme une énergie vive caractérise l'expérience de ce chaos Dans ce qui s'annonce comme une véritable mascarade, les « Blanche-Neige », en
hôtesses ambigües et dissonantes, battent la mesure pour que d'autres la perdent.
Penseurs, noceurs, idolâtres du corps créent autour de Catherine Baÿ la forme inédite d'un théâtre des civilités perverties. On boit, on mange, on discute, on joue
au sein d'une communauté mobile qui fait elle-même se déplacer les champs formels et catégoriels de la perception. Catherine Baÿ orchestre la progression des quinze « Blanche-Neige » qui, durant
une semaine, vivent un étrange quotidien. Elles se déplacent, se nourrissent, donnent à manger ou font de la gymnastique. Elles évoluent avec absurde jusqu'à produire un système de signes
alternatif, un rituel insolite qui stupéfait le public.
Tsuneko Taniuchi joue la cérémonie quasi-parodique d'un mariage aux deux cent fiancé(e)s pour une seule femme, en confrontant l'unicité symbolique du rite au
renouvellement de ses expériences singulières. Le cérémoniel alimentaire chavire lui aussi. Lindaboie, d'abord, introduit l'ivresse comme l'expression d'une sagesse énigmatique et propose par sa
dégustation de dévoiler le reflet d'une personnalité révélée par ses goûts en matière de vin.
Carole Douillard, en charge des victuailles, pousse quant à elle la logique de l'hospitalité jusqu'à sa plus extrême manifestation : le désir cannibale et le
sacrifice de sa propre chair, au travers de membres modelés à partir de nourriture. A l'image du Journaliste qui campe sa tente et intervient de façon imprévue et spontanée, le lieu oscille entre
présence et absence, perturbé par les diverses manifestations aléatoires d'un monde en bribes. Un territoire de hasard où les paris d'Azzedine Saleck mènent la danse, où le jeu fédère et où
l'irrationnel décrit cette non-histoire. Un territoire des singularités aussi où Le Grand Bizarre affirme autonomie, originalité et possibilité plastique.
Dans la même veine, Christophe Hefti fait d'airs aux pianos l'occasion d'une transformation animale de soi et d'un mélange des genres musicaux intrigant, entre
mélancolie et enthousiasme pop. Dans un conte tout aussi inquiétant, le cavalier sans tête de Laurent Friquet accumule les masques et fragmente la pensée, déroutant la notion d'identité et
brouillant les repères de la référence cultivée. Ce travail de déconstruction de la parole est poursuivi par Robert Kluijver qui commente et illustre de façon obsessionnelle la cène présentée,
s'exprimant en plusieurs langues jusqu'à les mélanger, faisant de son dialecte une cacophonie du sens.
Explorateur du chaos, Thierry Mouillé juxtapose les topographies, mêlant cartographie virtuelle et déchets géographiques, en procédant à des découpes de photos de
lieux en lien avec les « Blanche-Neige ». Ce geste de déterritorialisation caractérise également les performances de Pascal Lièvre qui installe la philosophie au cœur d'une salle de gym ou sur un
podium de défilé. En sensualisant le discours, il explore les résonnances d'une pensée soumise à l'épreuve du collectif. Léa Zitrone finit d'ancrer le banquet dans son actualité, en proposant
d'animer une émission radio. Le live insiste sur l'expérience du direct, considéré comme un signe du vivant.
Enfin, Pauline Colonna d'Istria et Florian Gaité organisent une table ronde performée qui réfléchit les modalités de fonctionnement de la pensée chaotique, tant à
l'œuvre dans le projet du banquet que dans le jeu aux multiples rebondissements qui dirige ce débat.
Participation au projet de Matteo Rubbi L’Italia in Cerchio réalisé pour l’exposition collective Low Déco curatée par Allessandro Rabottini à la Villla Necchi Campiglio à Milan dans le cadre Gemine Muse, un parcours de jeunes artistes dans les villes italiennes à travers l'histoire et l'art.
http://www.giovaniartisti.it/geminemuse2010/
Dafne Boggeri (Torino-Genova)
Iris Touliatou (Livorno-Pisa)
Pedro Barateiro (Roma-Napoli)
Loenardo Chiappini (Bari-Campobasso)
Alek O. (Ancona-Rimini)
Fiametta Caime (Firenze-Bologna)
Vincenzo Latranico (Bologna-Ferrara)
Giovanni Giaretta (Bassano de Grappa-Milano)
extrait du catalogue
Costumes, accessoires, miroir, paravent, chaise, placard, impressions noir et blanc et couleur A4
Cette pièce a été réalisé lors de l'exposition d'ouverture de Chez Edgar, Prélude. Chez Edgar est un
appartement dédié pour quelques heures par mois aux propositions artistiques en tout genre. Costumes d'Edgars a été pensé spécialement pour ce contexte. Des costumes et accessoires sont
proposés au public ainsi qu'une documentation qui traite de l'histoire, de la production ou encore d'anecdotes liées à des célébrités prénommées Edgar (réelles ou fictionnelles). Les déguisements
mis à disposition rendent compte des époques qui se confrontent et se confondent. Le spectateur est libre de se parer des éléments constituant un Edgar existant, ayant existé ou imaginaire. Ou
bien, il peut inventer sa propre vision d'un Edgar.
"Costume d'Edgar" est une phrase répétée à plusieurs reprises dans le film Men In Black, film américain de Barry Sonnenfeld sorti en 1997. Elle définit un extra-terrestre qui a volé la peau d'un
humain pour se déguiser et passer inaperçu.