Jérôme ALLAVENA
Béatrice BAILET
Julie BAUDRIMONT
Camille DURAND
Nicolas MULLER
"Il est 4h08, je n’arrive pas à dormir. Je commence ce mail."
A l’invitation de Miss Darlington, Simone Encoche a répondu présente.
Qui sont ces deux femmes? Comment se rejoignent elles autour des Fictions Liberticides?
Simone Encoche n’est pas une mais plusieurs, un collectif, elle représente quatre artistes français. Rebecca Darlington
est sans doute multiple aussi. Les membres d’Encoche ne l’ont pas encore rencontré, l’exposition se construit par échange de mails entre ces deux personnages.
Rebecca Darlington est un fantasme, un être virtuel que chacunpense idéal. Hôtesse de l’air, belle et frivole,il
semble qu'elle passe sa vie à organiser événements,fêtes, concerts. En dehors de cela on ne
l’entend pas, on la voit rarement. Serait-elle simplement mondaine ? Elle existe peut-être uniquement dans la masse de ces 556 amis face-bookés et quelques 700 myspacés, dans laquelle nous, son
ami(e), vivons la frustration de ne pas pouvoir la saisir.
Sa représentation ne suffit pas à notre bonheur, nous voulons la saisir, la tenir dans nos bras, lui faire
l’amour…
Fictions Liberticides n’as pas de commissaire attitré, ou plutôt nous sommes tous commissaires, tous embarqués. Chaque
décision se prend conjointement, comme ce texte à 3, 4, 10, 16 mains?
Qui fixe les règles du jeu ? Simone, Rebecca ? Qu'est-ce qui prime la contrainte collective, ou la liberté individuelle
? Doit-on choisir un camp ?
Cette exposition, à 2 têtes et une bonne douzaine de bras, tente de représenter la multiplicité du collectif, la somme
des libertés et des prospérités individuelles ”
Le titre, décidé arbitrairement par une personne, a fait l'objet d'un étrange consensus. "Je ne sais pas comment ce
titre est apparu dans l’esprit de x…dans un rêve ou en lisant le journal, mais nous sommes tous tombé d’accord."
Pour chacun de nous ce titre peut avoir une définition, un point de vue différent. En éclaircissant, il y a deux façons
distinctes d’aborder cette exposition :
La première, de façon globale, chercher son sens éventuel dans un cadre qui dépasse nos identités. La fiction collective
d'une identité multiples.
La deuxième, individualiste. Comment, à travers ce titre, chaque artiste (n'oublions pas que Rebecca l'est un peu à sa
manière) va-t-il pouvoir s’exprimer librement ? Dans quelle mesure peut-on percevoir à un niveau strictement individuel que le titre pouvait coller a nos propositions plastiques propres, à nos
idées ? " Je m’explique. Sans savoir encore précisément qu’elle pièce j'allais montrer, j'ai vu un lien avec les processus que j'établis, une certaine forme d'organisation qui porte en elle ce
coté "liberticide", réglée."
Les lois sont-elles liberticides ou s’efforce-t-on malgré tout de les contourner pour s'approprier notre propre forme de
liberté ?
Une fiction qui tue la liberté ? Est-ce une illusion ? L'illusion que j'ai peut-être d'être libre quand je crée ou
encore ce petit coté pervers qui me fait réaliser que c'est moi qui fixe les règles. Qui piège qui ?
"Je passe sur le coté illustratif du titre qui ravira, j'en suis sur, petits et grands.
Je vois déjà les critiques de la boucle et autre pourfendeurs de la redondance se lécher les babines.
Je dis que c’est un défi à la hauteur d’Encoche que de ne pas tomber dans de pareils clichés.
Et c’est là que je dois dire aux gens de venir voir parce que ça va être vachement bien…
Il est 6h28 j’ai toujours pas sommeil mais j’ai fini ce mail."
Simone Encoche et Rebecca Darlington
Jérôme ALLAVENA, Effigies, impression noit et blanc, 2009 ; Dynastie, acrylique sur mur, 2009
Béatrice BAILET, Cartons, papier cadeaux, carton, scotch marron, 2008 ; Doodle Pattern Pad, feutre sur papier, 2007-2009 ; 512 propositions,
maximes ou conseils, d'après La Vie en Rose Mode d'Emploi de Dominique Glocheux, installation sonore avec tissu rose, 2007, extrait
Béatrice BAILET et Camille DURAND, Ma Vie c'est un
Manège - Rebecca Darlington, vidéo, 2009
Camille DURAND, Et si l'idée c'était que si ça se trouve en fait peut-être que...(extrait) , vidéo, 2008 ; à l'étage, Bel Mundo (extrait),
vidéo, 2006
Julie BAUDRIMONT, Louise, huile sur toile, 2009 ;Coutras, huile sur toile, 2009
Nicolas MULLER, Talking Heads, bois, diaporama, 2009 ; DIE, acrylique sur boite en carton, 2009"Tu me diras que le dernier degré de l'art
littéraire est d'empreindre l'idée dans l'image" (Balzac, Illusions Perdues, 1843), crayon sur mur, 2009 ; Cet après-midi là..., aquarelle anonyme sur boite en carton,
2009
Vues de l'exposition
Nicolas MULLER, Talking Heads, bois, diaporama, 2009 ; "Tu me diras que le dernier degré de l'art littéraire est d'empreindre l'idée dans l'image" (Balzac, Illusions
Perdues, 1843), crayon sur mur, 2009 ; DIE, acrylique sur boite en carton, 2009
Jérôme ALLAVENA, Effigies, 16 impressions noir et blanc, 2009
Béatrice BAILET, Cartons, papier cadeaux, carton, scotch marron, 2008 ; 512 propositions, maximes ou conseils, d'après La Vie en Rose Mode d'Emploi de Dominique
Glocheux, installation sonore avec tissu rose, 2007
Julie BAUDRIMONT, Coutras, huile sur toile, 2009
Julie BAUDRIMONT, Louise, huile sur toile, 2009
Béatrice BAILET, 512 propositions, maximes ou conseils, d'après La Vie en Rose Mode d'Emploi de Dominique Glocheux,installation sonore avec tissu
rose, 2007 ; Doodle Pattern Pad, feutre sur papier, 2007-2009 ; avec Camille DURAND, Ma Vie c'est un Manège - Rebecca Darlington, vidéo, 2009
Nicolas MULLER, DIE, acrylique sur boite en carton, 2009 ; "Tu me diras que le dernier degré de l'art littéraire est d'empreindre l'idée dans
l'image"(Balzac, Illusions Perdues, 1843), crayon sur mur, 2009
Nicolas MULLER, "Tu me diras que le dernier degré de l'art littéraire est d'empreindre l'idée dans l'image"(Balzac, Illusions Perdues, 1843), crayon sur
mur, 2009 ; Cet après-midi là..., aquarelle anonyme sur boite en carton, 2009
Julie BAUDRIMONT, Coutras, huile sur toile, 2009
Camille DURAND, Et si l'idée c'était que si ça se trouve en fait peut-être que..., vidéo, 2008
Béatrice BAILET, Cartons, papier cadeaux, carton, scotch marron, 2008